La restauration d’une vieille peinture est une opération très délicate avec des exigences de haut niveau. Notamment, il convient de suivre de nombreuses procédures différentes, allant du dépoussiérage jusqu’au masticage de l’ouvrage. Selon la valeur, la taille et l’ancienneté du tableau, il faudra aussi prendre certaines précautions pour éviter l’endommagement de celui-ci. Ainsi, cette tâche peut être stressante si vous ne maîtrisez pas les techniques adaptées. Heureusement, vous pouvez les apprendre ici.
Dépoussiérer et nettoyer le tableau à restaurer
Avant d’entamer cette intervention, il convient de s’équiper convenablement. Prévoyez de l’huile, un solvant, des éponges, du papier, un torchon blanc et du savon de Marseille pour le nettoyage de votre œuvre d’art. À paris comme en Provence, vous pouvez trouver ces matériels dans des magasins spécialisés. Maintenant, lavez et séchez vos mains puis posez la peinture en position inclinée sur une surface propre avant l’intervention. Spécialisé dans la conservation et la restauration des œuvres d’art, le site « Missionartetpatrimoine » recommande de procéder à cette étape de la manière suivante.
Dépoussiérer
Cette étape est indispensable pour la restauration de tableaux anciens. Si vous commencez directement le nettoyage du tableau sans en retirer la poussière, vous risquez de brunir sa surface. Par conséquent, la brillance de l’oeuvre n’est plus uniforme. Pour enlever la poussière, utilisez une brosse en poils de chèvre, un pinceau en soie de porc ou un plumeau. Évitez les brosses et les chiffons durs. En fait, ils peuvent s’accrocher à un point rugueux de la peinture et rompre la toile, surtout s’il s’agit d’un ancien tableau.
Pour éviter que la surface devienne brune, il est conseillé de ne pas frotter trop longtemps ou avec trop de pression le même endroit. Idéalement, on commence du haut en balayant la poussière dans le sens opposé et en suivant une bande horizontale. Cela évite d’avoir à brosser à nouveau le même endroit. Aussi, la poussière est éliminée de façon plus efficace.
Nettoyer
Le nettoyage de l’ouvrage est une opération dite de restauration esthétique. Il s’effectue en deux étapes. D’abord, il y a le décrassage de la peinture puis l’allègement du vernis. Voici comment procède-t-on à cela.
Comment décrasser une peinture ?
Le décrassage d’un tableau n’est pas une intervention compliquée. Il ne nécessite que quelques passages doux d’éponge à la surface de la toile. Celle-ci doit être imbibée d’eau distillée pour éliminer la suie, le dépôt de cigarette ou toute autre crasse déposée naturellement sur la surface du tableau. À défaut, vous pouvez humecter l’éponge d’eau mélangée avec du savon de Marseille.
Le frottement doit se faire en mouvement circulaire pour favoriser l’élimination rapide des déchets et couvrir toutes les zones de l’œuvre. Enfin, avec un autre chiffon imbibé dans de l’eau simple, éliminez toutes traces de savon présent à la surface du tableau.
Comment alléger un vernis ?
La plupart des tableaux voient leur vernis jaunir ou devenir plus opaque avec le temps. Cela peut entacher le ton de l’ouvrage. Il convient donc de le restaurer surtout si vous prévoyez de le mettre aux encheres. Pour déboucher sur cette finalité, il n’y a pas de meilleure solution autre que l’allègement du vernis. Cette intervention permet d’affiner la couche de vernis sans modifier l’aspect de la toile.
Pour cela, utilisez du coton imbibé de solvant. À l’aide d’une lampe ultra-violet, identifiez les zones à retoucher puis enlevez les couches jaunes. Par ailleurs, convient-il de spécifier que cette opération n’est pas aussi simple que le décrassage. Il nécessite la maîtrise de quelques connaissances techniques.
Mastiquer puis retoucher le tableau avec soin
Selon les méthodes de conservation adoptées, certaines zones de la couche picturale peuvent se dépeindre ou connaître des lacunes. Le mastic permettra alors de reprendre le manque de peinture et de combler les lacunes sans pour autant déborder sur les autres parties de l’œuvre. Pour remplacer la matière absente, on se sert généralement de l’enduit de lissage travaillé à la spatule.
Après avoir poncé la toile en se servant d’un bouchon de liège humecté, il faut teindre le mastic. La couleur à adapter à celui-ci doit se rapprocher le plus possible de l’original, sinon la restauration est faussée.